Principales précautions pour la cueillette sauvage

  1.   Identifier les plantes sauvages avec certitude

Certaines plantes sont toxiques, donc ne consommer une plante que si vous êtes absolument certain·e de son identification.

Avoir des bases en botanique et savoir utiliser une clé de détermination sont fortement recommandé pour la cueillette de plantes sauvage. Vos sens sont également de superbes alliés pour identifier une plante. Enfin, connaitre les milieux de vie des plantes et leur répartition peut également vous aider pour l’identification mais aussi à savoir où trouver vos plantes préférées.

Apprendre à reconnaitre les plantes est un cheminement long et n’hésitez pas à vous faire accompagner par des personnes expérimentées.

Image: Flor'sauvage

  1. Connaitre les risques de la cueillette pour votre santé

Éviter de cueillir dans les zones polluées comme, par exemple, les bords des routes, les sites cadastrés comme pollués, les décharges, les champs et jardins qui utilisent des produits phytosanitaires ou si des engrais de ferme ont été récemment épandus.

Éviter les plantes malades qu’elles soient recouvertes de parasites, champignons ou si leur aspect général ne parait pas sain.

Attention au parasitisme. L’échinococcose est liée aux excréments des canidés, donc éviter les lieux potentiellement souillés. La douve du foie est liée aux ruminants (particulièrement les moutons), donc éviter les pâturages après l’arrivée du bétail.

Attention également aux eaux stagnantes où ces parasites peuvent être présents.

NB : Laver et sécher les plantes ne protège pas contre les parasites. Pour éviter tout risque de parasitisme, faire cuire vos plantes au moins 10 minutes à 60°C, 5 minutes à 80°C ou 1 minute à 100°C pour l’échinococcose et pour la douve du foie, faire cuire vos plantes quelques minutes à 60°C.  Si vous souhaitez consommer des plantes crues, favoriser les jeunes pousses propre ou les parties cueillies hors d’atteinte des canidés (au-dessus de 50 cm).

Attention aux tiques lors des cueillettes qui peuvent être porteuses de la borréliose aussi nommée maladie de Lyme.

  1. Respecter l’environnement

En Suisse, un tiers de la Flore est menacé et de nombreuses espèces et milieux naturels sont protégés. Ne pas cueillir de plantes rares, isolées ou dans des zones à végétation spéciale (tourbières, bas-marais, …).

NB : Renseignez-vous sur les statuts de menace et de protection des plantes via le site d’infoflora.

Ne prendre que les parties et les quantités de la plante dont on a besoin et toujours laisser au moins deux tiers des populations (prélevez 1/4 au maximum pour les racines des plantes et encore moins pour les bourgeons). Si c’est possible, ne prendre qu’une partie de chaque plante et laisser les plus beaux pieds pour que la population se conserve. Ne pas arracher les plantes, les couper net avec l’ongle ou un couteau. Ne pas couper en dessous du collet pour que la plante reprenne.

NB : Profitez de cueillir avant les fauches ou les élagages.

  1. Respecter la législation

Lorsqu’on récolte pour sa consommation personnelle, il n’est pas nécessaire d’obtenir une autorisation. Néanmoins la plupart des lieux ont un propriétaire et il est souhaitable de demander l’autorisation pour cueillir dans une parcelle. Pour la pratique professionnelle de la cueillette, des autorisations sont à demander auprès des autorités cantonales. Il va sans dire que la récolte des plantes protégées est interdite pour tout le monde.

Vous souhaitez en apprendre plus sur l’identification, la cueillette ou la préparation des plantes sauvage, alors n’hésitez pas à vous inscrire à nos sorties et ateliers.